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FRANCIS RÉVEILLAUD

Un collectionneur en quête de sens

En 1968, Francis Réveillaud se rend à Kinshasa, sollicité par Pierre Fannoy et Pierre Davister pour l’implantation d’une chaîne de télévision belge. Ce voyage d’étude est une révélation. Séduit par l’énergie du pays, il y revient en 1970, cette fois en tant que décorateur et industriel. Il y fonde une usine de mobilier contemporain qu’il dirigera pendant plus de vingt ans, tissant des liens profonds avec l’Afrique et son artisanat.

C’est dans les allées du marché des valeurs – ou « marché des voleurs », disent les mauvaises langues ! – qu’il croise pour la première fois des étoffes de raphia anciennes, vestiges d’un savoir- faire ancestral. Leur usage dépasse le simple vêtement : elles sont monnaie d’échange, marqueur social, empreintes d’un art qui traverse les siècles. Fasciné par ces textiles et leur symbolique, il se plonge dans leur étude, au grand étonnement de son entourage.

Sa quête de compréhension l’amène à rencontrer le frère Joseph-Aurélien Cornet et Charly Hénault, figures incontournables de l’histoire de l’art africain. Ils lui transmettent un savoir précieux sur les textiles Shoowa et l’art statuaire, affinant son regard et attisant sa passion.

Ses soirées se déroulent au rythme des rencontres avec des marchands et antiquaires, échanges riches de longs palabres, d’informations muettes auprès de ces témoins passeurs de temps.

Au fil des ans, il assemble patiemment une collection, non par simple désir d’accumulation, mais dans une recherche de sens. Chaque textile Shoowa est pour lui un langage, un enchevêtrement de motifs répétés, de signes labyrinthiques, d’énigmes graphiques à déchiffrer. Cette répétition, cet équilibre structuré, résonnent avec son tempérament d’assembleur, où l’art et l’histoire se rejoignent en un dialogue silencieux.

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